Le robot-maçon capable de construire une maison
La profession de maçon est-elle sérieusement menacée ? Nous n’en sommes pas encore là, même si les avancées technologiques pourraient favoriser la robotisation des tâches ! Deux projets occidentaux ont interpellé à la presse ces derniers mois, nous allons brièvement vous les présenter.
Le robot-maçon français
Cocorico, on doit la première innovation à des français, plus précisément aux chercheurs du Laboratoire des sciences numérique de Nantes et l’Institut de recherche en génie civil mécanique. Il s’agit du Projet Yhnova, un robot industriel polyarticulé sur socle mobile, susceptible de travailler sur différents projets après avoir été programmé en conséquence. Le guidage s’opère grâce à un capteur laser, à partir d’une maquette numérique de l’habitat.
Dans un premier temps, il libère deux couches de mousse expansive qui font office de coffrage. Une troisième couche de béton est ensuite déposée à l’intérieur grâce au robot. Le résultat est probant : la mousse polyuréthane garantit l’isolation de l’habitation quand l’élévation des murs est terminée. Ce robot, selon l’un des chercheurs, permettrait de diminuer les temps et les coûts de construction jusqu’à 20%.
Le maçon 2.0 australien
L’entreprise australienne Fastbrick Robotics a quant à elle, mis en avant au printemps 2017 une technologie baptisée Hadrian X. Ce dispositif doté d’un long bras mécanique aurait la faculté de poser 1 000 briques en une heure, rien que ça ! Son fabricant affirme même que son robot sophistiqué serait capable d’édifier une habitation en seulement 48 heures.
Que les maçons australiens se rassurent, il n’est pas prêt à tous les remplacer. La plupart des professionnels du BTP auront sans doute des difficultés à s’offrir cette machine commercialisée au tarif de 2 millions de Dollars. Par ailleurs, FastBricks indique que le robot se chargerait avant tout des tâches “laborieuses et peu sécurisées” sur un chantier.